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humaines ont été accablées de maux et périodiquement ébranlées par les plus terribles secousses. Les maux sont venus de ce que l’ignorance du grand nombre le livrait à l’astuce des privilégiés ; et les révolutions sont arrivées de ce que les abus n’étant pas contrôlés, contenus par aucune volonté efficace, grandissaient au point de devenir crians ; et, alors, la violence était le seul remède.

Dans le discours de Chénier, il se demande comment les nations sont parvenues a sortir de ces langes et à jouir de la virilité. C’est grâce aux divisions de leurs tyrans :


………Souvent, pour s’entre-nuire,
Leurs communs oppresseurs ont osé les instruire.
Hélas ! la raison seule aurait eu toujours tort
Si toujours les erreurs avaient marché d’accord ;
Mais sans cesse on les voit, pointilleuses rivales,
De leurs jaloux débats afficher les scandales.


Ici, il peint les démêlés des Guelfes et des Gibelins, de l’encensoir et de l’empire ; les interminables polémiques des diverses sectes qui ont partagé la chrétienté.


…On compterait (dit-il) les braves de la France,
Les oliviers croissant aux bords de la Durance,
Les pachas étranglés par l’ordre des sultans,
Le nombre des écus volés par les traitans,