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« 1o L’agriculture, l’âme, la base première de l’empire ;

2o L’industrie, l’aisance, le bonheur de la population ;

3o Le commerce extérieur, la surabondance, le bon emploi des deux autres.

Les intérêts de ces trois bases essentielles sont divergens, quelquefois opposés. Je les ai constamment servis dans leur rang naturel ; mais je n’ai jamais pu ni dû les satisfaire à la fois. Le temps fera connaître ce qu’ils me doivent tous, les ressources nationales que je leur ai créées, l’affranchissement des Anglais que j’avais ménagé. »

Les intérêts de l’agriculture, des manufactures et du commerce ne sont pas opposés avec la paix, la sûreté et la liberté ; ces trois élémens de prospérité reçoivent tous les développemens dont ils sont susceptibles et dans la proportion qui leur convient le mieux. Les intérêts des nations, et par conséquent ceux de l’Angleterre et de la France, ne sont pas plus en contradiction que ceux de deux provinces d’un même pays qui jouissent l’une et l’autre d’une libre communication. Mais, pour comprendre cela, il fallait entendre l’économie politique,