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J.-B. SAY
À M. Alexandre EVERETT,


chargé d’affaires des états-unis d’amérique à la cour des pays-bas.


Paris, 10 janvier 1824.


Monsieur,


Vous avez eu la bonté de me faire parvenir vos Nouvelles Idées sur la population, en réponse à Malthus et à Godwin ; veuillez en recevoir mes sincères remercîmens. J’ai trouvé dans cet écrit des vues intéressantes et cet amour de l’humanité qui devrait toujours guider la plume des publicistes ; je l’étudierai avec plaisir et avec profit.

Vous me demandez mon avis, monsieur, et malheureusement je n’ai pas le loisir nécessaire pour établir entre nous une discussion épistolaire. Je me permettrai seulement de vous faire une observation : la proposition que l’augmentation de population est une cause d’abondance