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mot richesse dépend uniquement de celle que nous mettons dans la définition du mot valeur, je ne vous fatiguerai pas en insistant sur cette controverse. J’observerai néanmoins que je ne saurais admettre entièrement que les billets de banque soient une exception à ma définition de la richesse, puisqu’en eux-mêmes on ne peut pas les considérer comme richesses, mais comme des signes représentatifs de richesses (d’un droit à la possession d’une certaine quantité d’or, par exemple) ; de même que nous ne saurions appeler du nom de richesse, le titre, le parchemin qui constate la propriété d’un domaine, quoique dans un marché nous le donnions ou nous le recevions pour de la monnaie.

Je ne suis pas tout-à-fait disposé à admettre en totalité ce que vous dites dans vos Considérations générales au sujet des définitions. Ce que vous dites de l’abus des définitions est très-juste ; mais vous paraissez (quoique je ne prétende pas que telle soit votre intention) mettre en doute l’utilité de toute espèce de définition. Je crois, comme vous, que toute définition doit embrasser les différens caractères de la chose définie, suivant l’objet du discours pour lequel elle est faite ; mais différentes définitions du même objet, en même temps qu’elles servent