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vase qui amènent l’eau dont il se remplit, mais ce sont les bords du vase qui empêchent le niveau du liquide de baisser au-dessous d’une certaine hauteur.

Je passe par-dessus beaucoup d’autres notes dans lesquelles vous me donnez, un peu trop magistralement peut-être, des leçons sur la manière dont j’aurais dû traiter mon sujet. (Voyez surtout les notes de la page 488 du tome i et des pages 20, 70 et 89 du tome ii ). Et quels sont les argumens dont vous appuyez vos conseils ? Le plus souvent ils se réduisent à ceci : « Vous dites oui, moi je dis non ; et vous avez indubitablement tort, parce que j’ai raison. » Il me semble qu’avant de mettre votre manière d’envisager les questions d’économie politique à la place de la mienne, et de les décider d’autorité, il fallait prouver au lecteur que vous étiez plus vieux que moi, et que vous aviez plus réfléchi en faisant votre traduction, que l’auteur lorsqu’il a écrit un livre qui lui à coûté vingt années de travail.

Ce qu’il y a de fâcheux, c’est que vous paraissez tellement satisfait de vos propres conceptions, que vous avez cru inutile de chercher à comprendre les miennes ; cela se voit surtout dans les premiers chapitres du livre ii que ; je le dis à regret, vous n’avez pas du tout