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À M. Charles Robert PRINSEP, M. A.


Paris, mai 1821.


Monsieur,


Je suis reconnaissant, comme je dois l’être, des obligeantes expressions de votre lettre et vous remercie de l’exemplaire qu’elle accompagnait de votre traduction de mon Traité d’Économie politique. Cet ouvrage a trouvé en vous, Monsieur, un élégant interprète, et l’honneur que vous lui faites doit me paraître d’autant plus précieux que l’anglais est la seule langue européenne dans laquelle il n’eût pas encore été imprimé.

J’avais déjà lu votre lettre au comte de Liverpool, publiée en 1816, sur l’avantage qu’il y aurait eu à réduire l’argent de la livre sterling à la quantité de métal que l’on pouvait obtenir pour une livre sterling en papier-monnaie déprécié ; en d’autres termes, à rendre légale cette dépréciation déjà opérée en fait. Je fus très-frappé de vos raisons, et depuis je les ai d’autant plus approuvées que j’y ai