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sommes plus riches, puisque nous acquérons plus de choses.

Cette explication, dont toutes les parties sont susceptibles, je crois, d’une démonstration rigoureuse, s’accorde fort ; bien avec la proposition qui établit que deux portions de richesse sont entre elles comme les quantités d’un même produit que l’on pourrait acquérir par leur moyen.

Du reste, je ne pense pas que nous devions avoir la prétention de donner des définitions abstraites, notamment de la richesse ; c’est-à-dire une définition où nous ferions abstraction du possesseur et de la chose possédée. C’était ainsi que procédaient les disputeurs du moyen âge ; et c’était, je crois, la raison pour laquelle ils ne s’entendaient jamais. Une définition trop générale et qui n’entre pas dans les particularités qui distinguent chaque objet, n’apprend rien. Ne vaut-il pas mieux faire connaître un objet à mesure que l’on peut lui appliquer les caractères qui le distinguent ? Le lecteur alors en conçoit nettement l’idée.

Savez-vous bien, mon cher monsieur, que votre lettre contient un aveu précieux que je regarde comme un hommage rendu à la vérité. C’est quand vous dites que vous n’aimez pas à mettre en un bloc les frais de production, et que