comparaison. Je vous donnerai une idée de cet état de choses en vous disant que,
Dollars. | ||||
En 1781, | nous avions | 1 | banque au capital de | 1,000,000 |
En 1791, | nous en avions | 6 | au capital de | 13,135,000 |
En 1794 | 17 | 18,642,000 | ||
En 1796, | 24 | 20,472,000 | ||
En 1803, | 34 | 29,112,000 | ||
En 1804, | 66, | capital non connu. |
Et maintenant (en 1815) nous avons, selon toute probabilité, une centaine de banques dont le capital s’élève à cent millions de dollars, et elles sont autorisées par la loi à émettre en billets trois fois cette valeur ; tellement que l’agent de notre circulation peut maintenant être de 2 à 300 millions de dollars, pour une population de huit millions et demi d’habitans.
On a pu, pendant un temps, soutenir au pair la valeur de toute cette friperie, ou plutôt les banques ont pu déprécier la valeur du métal en même temps que celle de leurs billets, en gardant des dépôts d’espèces suffisans pour les acquitter à présentation ; mais la guerre ayant épuisé nos ressources en argent comptant, elles ont toutes suspendu leurs paiemens en espèces, en promettant de les reprendre aussitôt que les circonstances permettraient de se procurer des métaux précieux. Les plus prudentes et les plus honnêtes d’entre elles tien-