cas, il est contraire aux principes d’une bonne économie politique de conseiller l’épargne. Hé, monsieur, une bonne économie politique, je le répète, conseille peu ; elle montre ce qu’un capital judicieusement employé, ajoute au pouvoir de l’industrie, de même qu’une bonne agriculture enseigne ce qu’une irrigation bien dirigée ajoute au pouvoir du sol : du reste elle livre aux hommes les vérités qu’elle démontre ; c’est à eux de s’en servir selon leur intelligence et leur capacité.
Tout ce qu’on demande, monsieur, à un homme aussi éclairé que vous, c’est de ne pas propager l’erreur populaire que la prodigalité est, plus que l’épargne, favorable aux producteurs[1]. On n’est que trop porté à
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« Quand il y a plus de capitaux qu’il n’en faut dans un pays, recommander l’épargne est contraire à tous les principes d’économie politique. C’est comme si l’on recommandait le mariage à un peuple qui meurt de faim. » Principles of political economy, pag. 495.
Comment M. Malthus ne voit-il pas que le mariage fait naître des enfans et par conséquent de nouveaux besoins ; tandis que les capitaux n’ont aucun besoin, et portent au contraire en eux-mêmes les moyens d’en satisfaire ?