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organes ; mais vous soutenez que, même en leur supposant de plus libérales institutions, les marchandises produites peuvent excéder les besoins des consommateurs. Hé bien, monsieur, je consens à me défendre sur ce terrain. Laissons de côté la guerre que les nations se font avec leurs douaniers ; considérons chaque peuple dans ses relations avec lui-même ; et sachons une fois pour toutes, si l’on est hors d’état de consommer ce qu’on est en état de produire.

« M. Say, M. Mill, et M. Ricardo, dites-vous, les principaux auteurs de la nouvelle doctrine des profits, me paraissent être tombés dans des erreurs fondamentales à ce sujet. En premier lieu, ils ont considéré les marchandises comme si elles étaient des signes algébriques au lieu d’être des articles de consommation, qui nécessairement doivent se rapporter au nombre des consommateurs et à la nature de leurs besoins[1]. »

  1. Principes d’Économie Politique, de Malthus, pag. 354. (Je cite sur l’édition anglaise, n’ayant pas encore vu de traduction).