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attention lorsqu’il a écrit le passage suivant : « Toutes les fois, dit-il[1], que la demande pour la consommation surpasse les moyens de produire de la population, toute découverte nouvelle dans les mécaniques ou dans les arts est un bienfait pour la société, parce qu’elle donne le moyen de satisfaire des besoins existans. Toutes les fois, au contraire, que la production suffit pleinement à la consommation, toute découverte semblable est une calamité, puisqu’elle n’ajoute aux jouissances des consommateurs que de les satisfaire à meilleur marché, tandis qu’elle supprime la vie elle même des producteurs. Il serait odieux de peser l’avantage du bon marché contre celui de l’existence. »

M. de Sismondi, comme on voit, n’apprécie pas suffisamment l’avantage du bon marché, et ne sent pas que ce qu’on dépense

  1. Nouveaux principes d’économie politique, tom. II page 317.