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soient leurs moyens d’existence, leurs revenus, soit qu’ils vivent de leurs travaux, de leurs capitaux, ou de leurs fonds de terre, réduisent la portion de leur dépense consacrée à payer la façon de la farine, dans la proportion de seize à six, ou des cinq huitièmes. Celui qui dépensait huit francs par an pour sa nourriture, n’en dépense plus que trois ; ce qui équivaut exactement à une augmentation de revenu : car les cinq francs épargnés sur cet objet, ont pu être employés à tout autre. Si un perfectionnement égal avait eu lieu sur tous les produits auxquels nous employons nos revenus, nos revenus se seraient véritablement accrus des cinq huitièmes, et un homme qui gagne trois mille francs, soit à faire de la farine, soit de toute autre manière, serait réellement aussi riche que s’il en avait huit et que les procédés perfectionnés n’eussent pas été trouvés.

C’est a quoi M. de Sismondi n’a pas fait