Page:Say - Lettres à M. Malthus sur l’économie politique et la stagnation du commerce.djvu/14

Cette page a été validée par deux contributeurs.

çoit que la curiosité des lecteurs doit être doublement excitée.

Je n’entreprendrai point, monsieur, de joindre mon suffrage à ceux du public, en faisant remarquer tout ce qu’il y a d’ingénieux à-la-fois et de juste dans votre livre : j’aurais trop à faire. Je n’entreprendrai pas non plus d’entrer en discussion avec vous sur quelques points auxquels vous me semblez attacher une importance qu’ils ne méritent guère : je ne veux ennuyer ici le public ni vous, monsieur, par de lourdes controverses. Mais, je le dis avec douleur, il se rencontre dans votre doctrine quelques principes fondamentaux, qui, s’ils étaient admis sur une autorité aussi imposante que la vôtre, pourraient faire rétrograder une science dont vous êtes si digne d’aider les progrès par vos vastes connaissances et par vos talens.

Et d’abord, ce qui fixe mon attention, parce que tous les intérêts du moment y sont attachés, d’où vient cet encombrement général