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civilisation, qui est d’autant plus grande que l’on produit et consomme davantage. Vous remarquez en plusieurs endroits, que l’homme est naturellement indolent, et que c’est mal le connaître que « de supposer qu’il voudra toujours consommer tout ce qu’il sera capable de produire (page 503). » Vous avez bien raison ; mais je ne tiens pas un autre langage, lorsque je dis que l’utilité des produits ne vaut plus les services productifs au prix desquels on est obligé de les payer.

Vous-même semblez être convenu de cette vérité, lorsque vous avez dit dans une autre occasion (page342) : « Un impôt peut mettre un terme à la production d’une marchante dise, si personne dans la société ne peut consentir à mettre à cette marchandise un prix conforme aux nouvelles difficultés de sa production. » Et ce vice interne, (d’avoir coûté plus de frais de production qu’elle ne vaut), la marchandise le transporte au