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ce les capitaux qui manquent ? Ils abondent : on cherche les entreprises auxquelles on peut en employer avec avantage : il est évident qu’il n’y en a point, dites-vous (page 499) ; que tous les genres de commerce sont déjà obstrués de capitaux et de travailleurs, qui tous offrent leurs produits au rabais, dit M. de Sismondi[1].

Je ne prétends pas que ce soit encore un métier de dupe de se vouer aux arts utiles ; mais convenez, messieurs, que s’il devenait jamais tel, l’effet ne serait pas autre que celui dont vous vous plaignez. Pour acheter les produits qui surabondent, il faudrait créer d’autres produits : mais si la condition des producteurs était trop désavantageuse ; si, après avoir déployé des moyens de production suffisans pour produire un bœuf, on se trouvait n’avoir produit qu’un mouton, et avec ce mouton, si l’on ne pouvait ob-

  1. Nouveaux principes, liv. IV, chap. 4