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métal, à raison des relations commerciales très étendues qui existent entre le Royaume-Uni et les pays producteurs d’argent ou à étalon d’argent. Il est donc utile de savoir la manière dont l’argent est coté a Londres. L’unité cotée est l’once troy (poids de Troyes en Champagne) au titre standard. L’once troy pèse 31 s r ,l. Le titre standard est, pour l’argent 1 , de 11 onces et 2 dwts de métal fin et 18 dwts d’alliage par livre (de 12 onces), soit 37/40 ou 923/1000 de fin. On cote l’once troy au titre standard en pence. Le cours de ^ 13,4

-rr- correspond exacte- 

ment au rapport de 1 à 15 1/2 établi par la loi monétaire française entre l’or et l’argent. . Cote de l’argent aux États-Unis. r Les Etats-Unis ont conservé pour les monnaies l’once troy des Anglais. Mais ils cotent l’once d’argent fin. Le prix en est exprimé en dollars et en cents. Aug. Arnauké. MÉTAYAGE. MÉTHODE. V. Tenure. . Définitions. SOMMAIRE De la méthode en gênera J : l’observation et le raisonnement. . De l’observation dans la science économique. a. Difficultés provenant de l’observateur et DE LA NATURE DE LA SCIENCE. b. Observation de l’homme, de la société, des AGENTS NATURELS. c. Complexité et simultanéité des phénomènes ; localisation des observations. d. Les moyens d’observation : l’observation personnelle directe ; les enquêtes ; les statistiques ; les congrès ; les monographies. e. L’expérimentation en matière économique. — De la politique expérimentale. . Du raisonnement. a. Groupement des observations. — Les documents. — L’histoire. — Les causes d’erreurs. b. La théorie initiale nécessaire. — L’analyse rationnelle. — Les hypothèses scientifiques. — L’emploi des mathématiques. . Historique. . Conclusion. . Définitions. — De la méthode en général : l’observation et le raisonnement. La méthode est l’ensemble des moyens ou procédés que l’homme emploie pour arriver . Le titre de î’or est de 22 24 carats ou de 916,66/1000. à la découverte et à la démonstration des vérités scientifiques. Ces moyens ou procédés, malgré leur apparente diversité peuvent se réduire à deux opérations, distinctes en elles-mêmes, inséparables néanmoins pour la fin de la recherche que Ton se propose. Ce sont, dans leur ordre naturel : l’observation et le raisonnement. L’observation recueille, dans des conditions que nous examinerons plus loin, les faits concrets ; le raisonnement analyse ensuite ces faits pour en dégager les lois naturelles qui les régissent. Mais si les deux opérations dont nous venons de parler, sont nécessairement unies dans toute investigation scientifique, elles n’entrent pas pour la même part dans l’étude des différents ordres de phénomènes. L’importance de chacune d’elle varie avec la .nature de chaque science. L’observation joue, en effet, un rôle très restreint, à peine entrevu parfois en mathématiques ; elle prend, au contraire, une grande extension en physique, et élargit encore plus son domaine dans les sciences naturelles. Le raisonnement a toujours le même but : celui de tirer, de classer, d’analyser en un mot, les observations. Seulement, lorsque les matériaux soumis à l’esprit sont en petit nombre, lorsqu’ils constituent par leur nature même des phénomènes simples à première vue, ils paraissent bientôt n’être que de pures abstractions. L’idée de la ligne droite que nous considérons, par hypothèse, comme le plus court chemin d’un point à un autre, nous vient des idées de temps et d’espace, et, par conséquent de l’idée de comparaison continue et presque inconsciente à laquelle la nature nous soumet chaque jour dans nos rapports avec elle. Nous pouvons donc nous expliquer dès maintenant pourquoi l’on a été porté à classer à part avec trop de rigueur peut être, la méthode de déduction. La méthode dite d’induction, allant du particulier au général, va de l’observation du fait concret à la loi qui le régit et qu’on veut découvrir ; c’est la méthode dans sa période de recherche, le premier procédé qui s’offre à tout investigateur n’ayant aucun point de départ, obligé tout d’abord de classer une multitude de phénomènes. La déduction, au contraire, tire les conséquences d’un principe connu ou de la loi découverte ; elle est plus particulièrement démonstrative, quoiqu’elle-mème recherche au moyen d’une vérité première les vérités qui en dérivent. Au fond, il n’y a là qu’une seule et même opération de l’esprit : le raisonnement, qui classe, combine, compare et juge s’il y a lieu.