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S vol. in-8° ; — 2° Recherches sur le principe de population, ou Exposé des effets passés et présents de faction de cette came sur le bonheur du genre humain, suivi de quelques recherches relatives à l’espérance de guérir et d’adoucir les maux qu’elle entraîne. Traduit de l’anglais sur la 4* édition par P. Prévost et Guill. Prévost ; seconde édition française. Genève et Paris, Paschoud, 1824, 4 vol. in-8 fl ; — 3° Essai sur le principe de population, par Malthus. Traduit de l’anglais par MM. Pierre et Guillaume Prévost (de Genève), précédé d’une introduction par Rossï, et d’une notice sur la vie et les ouvrages de l’auteur par Charles Comte, avec les notes dutraclucteur et de nouvelles notes par Joseph Garnier. Paris, Guillaumin, 1845, 1 vol. gr. in-8°, formant le sivième volume de ]a Collection des principaux Économistes ; — 4° Le même, 2 e édition. 1852, augmenté d’un avant-propos par Joseph Garnier ; — 5» Malthus, Essai sur le principe de population (extraits) avec une introduction par G. de Molinari, 1 vol. in-18 fl 188 !) (fait partie de la Petite bibliothèque économique française et étrangère).

II, — The principles of political economy considered with a view to their pratical application {Principes d’économie politique, considérés sous les rapports de leur application pratique). l r « édition, Londres 1820, 1 vol. in-8« ; 2 e édition considérablement augmentée, avec une vie de l’auteur, parle D r Otter, évêque de Chichester, Londres, 1836, 1 vol. in-8°, traduit en français par Gonstancio. Cette traduction, revue et annotée par Maurice Monjean, a été reproduite dans le tome VIII de la Collection des principaux Économistes.

IH. — Définitions in political economy (Définitions en économie politique). Londres, 1827, 1 vol. in-8°. Traduit par Alcide Fonteyraud et annoté par Maurice Monjean, figure dans la collection des principaux économistes, tome VIII, à la suite des Principes d’économie politique. Les ouvrages suivants n’ont pas été traduits en français : IV. — An investigation of the cause of the présent high price of provisions , by the authorofthe Essay on theprinciple of population {Recherches sur la cause de l’élévation actuelle du prix des vivres). Sans nom d’auteur. Londres, lSOOJn-So).

V. — Observations on the effects of corn laws (Observations sur les effets des lois des céréales) 1814. VI. — Ground ofan opinion on the policy of restraining the importation of foreign corn, mtended as an appendice to observations on the corn laws {Fondement d’une opinion sur la politique qui consiste à restreindre l’importation des céréales étrangères, servant d’appendice aux observations sur les lois des céréales), 1815.

VII. — An inquiry into the nature and progress of rent and the principles by which it is regulated {Recherches sur la nature et tes progrès de la rente et les principes par lesquels elle est réglée). Londres, 1815, in-8°. V1U. — A letter to M. Withbread on his proposed MU for the amendement of the poor laws {Lettre à M. Withbread sur son bill proposé pour l’amendement des lois sur les pauvres), 1817.

ÏX. — Stcttement respecting the Eastlndia Collège, with an appeal to facts, ete. (Eœposé relatif au collège des Indes Orientales, avec un appel aux faits), 1817. X. — Measure of. value stated and illustrated, with an explication ofit to the altération in the value ofthe english currency {Mesure de la valeur établie et illustrée, avec une explication au sujet de l’altération de la circulation britannique). Londres, 1823, iQ-12».

Malthus a publié en outre des articles dans YEdinburgk Review, la Quarterly Reviem, etc., ainsi qu’un travail étendu sur la population dans le supplément de la British Cyclopaedia. — Des notices sur sa vie et ses travaux ont été écrites par Otter, évêque de Chichester, Charles Comte, Joseph Garnier et, en dernier lieu, par James Bonar (Malthus and his Works, by James Bonar, M. A. Balliol, Oxford Collège, 1885).

MARCHANDAGE. — Le marchandage est un contrat de sous-entreprise : c’est la convention au moyen de laquelle les entrepreneurs des grands travaux publics ont l’habitude de rétrocéder à des sous-entrepreneurs, à des tâcherons, une partie de l’exécution des travaux qu’ils ont soumissionnés. Cette instition du marchandage, dont la légalité ne sau~ raitêtre contestée et dont nous énumérerons plus loin les avantages au point de vue de F organisation du travail, a provoqué cependant à plusieurs reprises de violentes protestations dans les rangs de la classe ouvrière. Ces revendications reçurent un commencement de satisfaction au lendemain même de la révolution de Février.

Le % mars 1848, le gouvernement provisoire rendit un décret abolissant le marchandage, qui est ainsi conçu : « Considérant que l’exploitation des ouvriers par les sous-cntrepreneurs ouvriers, dits marchandeurs ou tâcherons, est essentiellement injuste, vexatoire et contraire au principe de la fraternité... Le gouvernement provisoire de la République décrète : l’exploitation des ouvriers par les sous-entrepreneurs ou marchandage, est abolie, » Quelques semaines après cette promulgation, des pénalités furent édictées contre ceux qui contreviendraient aux disposition s du décret. Toutefois, les peines ne furent jamais appliquées, car presque aussitôt survint la constitution de novembre 1848, qui, plaçant au premier rang de nos libertés la liberté du travail et de l’industrie, en entraîna l’abrogation explicite. Cependant quarante ans après, en 1888, quelques ouvriers parisiens crurent devoir exhumer ce document législatif qui n’était jamais sorti des cartons et en demander l’application devant les tribunaux. Les circonstances dans lesquelles a été invoqué le décret de 1848 méritent d’être rappelées parce qu’elles constituent un chapitre instructif de l’histoire contemporaine du travail. Dans le cours de l’année 1888, la questure de la Chambre fit exécuter au palais Bourbon divers travaux de réparation et d’embellissement. La confection de ces travaux avait été confiée à un entrepreneur général : celui-ci avait sous-traité avec un tâcheron, et ce sous- entrepreneur avait fait exécuter ses engagements par des ouvriers qu’il avait embauchés à des conditions librement acceptées des deux côtés. Les travaux terminés, quelques-uns des ouvriers réclamèrent un supplément de salaire et se crurent en droit de s’adresser, non pas au sous-entrepreneur avec lequel ils avaient traité, mais à l’entrepreneur général. Celuici déclara qu’il était pas responsable des,