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Bibliographie.

En dehors des traités généraux d’économie politique, voici quelles sont les autorités secondaires citées daus cet article : Pigeonneau, Histoire du commerce. — Mantellieb, Marchands de la Loire. — Cot-meiro, ÎHstoria de la Eeonmma politica en Espana. — Eheberg, Bas Mùnzwesen und die Hausgenossemchaften. — Heyh, Levanthandel. — Vareneerg, Relations diplomatiques entre la Flandre et l’Angleterre. — Schanz, Englische Handelspolitik gegen Ende des Mittellallers. — Thomas, Zut Quellen Kunde des Yenetianischen Handels und Verkehrs. [Bayr. AJead. Den/cschriften, LU.) — Smom ?E’Lii t Der Fondaco <ici Tcdeschiin Yenedig.— Tentohi, Yenesia. — Daru, Bi&L de Venise. — Brown, Stata papers from the archives of Venice. — Capmany, Mcmorias historicas sobre la marina, commercio y artes de Barcelona.

— Worms, la Ligue hanséatique. — Sartohius, Geschiehte des hanseatischen Blindes. — Hihsch, Dantsig. — Falke, Geschiehte des deutseken Handels. — Mas-Latrie, Droit de marque au moyen âge. Bibl. de l’Ecole dos chartes, 6* série, II, 529. — Hall, History of the Customs Revenue of England. — Piot, Bulletin <Je l’Académie de Belgique, 1 e série, XL, 817. — Vatpili.o } Econ. pol. en Espana. — Buncox, Life ofSir Thomas Gresham. — Felkln, Hist. of the machine wrought Hosiery and Lace manuf. — Behg, Polyzeyrecht.

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LIBERTÉ ÉCONOMIQUE,

SOMMAIRE

. Définitions.

. La liberté économique : conséquence de l’évolution sociale démontrée par les théories de l’économie politique.

. Conditions d’établissement de la liberté économique ; obstacles.

. Historique.

. Définitions.

L’expression générale « liberté économique » comprend les expressions plus spéciales de liberté du travail, liberté des échanges, liberté des contrats. Ces expressions, en réalité, sont toutes les trois équivalentes. On ne peut guère supposer en effet, l’application de Tune d’elles sans l’application des deux autres. Cependant les économistes ont presque toujours donné à « liberté du travail » un sens plus étendu, plus philosophique. Sous la plume de Turgot, « liberté du travail » était la formule qui lui servait à désigner la liberté économique. Cela s’explique aisé- .ment par ce l’ait que Turgot eut plus spéciament à diriger ses efforts contre les corporations de métiers qui représentaient le trayait proprement dit.

Malgré cela, Ton doit préférer la formule « liberté économique » à celle « liberté du travail » par ce que la première indique plus clairement que les libertés qu’elles comprend relèvent toutes d’une même théorie générale, et, en second lieu, parce que le mot travail, considéré communément dans son acception spéciale, n’emporte pas avec lui l’idée de liberté des échanges, de liberté des contrats, surtout pour les esprits qui tendent à ne pas considérer l’échange et le commerce comme un travail.

On trouvera aux mots Droit, Liberté des kchangeSjTravail des développements relatifs à chaque manifestation de la liberté économique, car nous n’avons à traiter la question ici qu’à un point de vue général. . La liberté économique : conséquence de l’évolution sociale démontrée par les théories de l’économie politique.

La liberté économique n’est pas un dogme, elle s’est lentement dégagée de l’évolution historique des sociétés, et est devenue la conclusion scientifique du problème de l’organition sociale, lequel problème n’est, lui-même, que le dernier chapitre de l’économie politique. Ce problème présente deux solutions complètement opposées. Deux grands principes dominent, en effet, l’organisation économique des sociétés : le principe d’autorité et le principe de liberté. Or c’est après avoir analysé et discuté ces deux solutions que l’économie politique considère la liberté comme le moyen le plus propre à assurer le progrès économique.

Nous ne pouvons, dans ce cadre restreint, faire, même l’esquisse d’ensemble qui explique le choix de cette solution ; c’est aux mots Appropriation et Économie politique qu’il faut se reporter pour étudier les propositions générales qui y conduisent.

Nous ferons toutefois remarquer ici que la liberté économique n’est pas la formule de l’absolu bonheur pour l’homme. L’absolu dans les applications matérielles ne peut exister dans aucune science, et il est nécessaire d’apporter dans la pratique, des corrections aux formules des sciences les plus exactes. Qui ne sait que deux machines à vapeur, par exemple, mathématiquement identiques au point de vue des dessins et des calculs, présentent néanmoins des différences parfois assez sensibles dans la résistance à l’usure, la puissance développée, la consommation de combustible, etc. La nature de l’homme se plie sans difficultés à ces exigences des applications scientiques de l’art industriel parce qu’il s’agit de pierre, de bois, de fer, toutes matières extérieures. Mais