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en a exigé deux ou trois, ces deux ou trois étaient rattachées par des liens scientifiques étroits.

Au surplus, aucun de nos collaborateurs n’a écrit un mot avant de s’être mis d’accord avec nous sur le fond de la doctrine.

Nous avons donné une place importante à certaines parties que l’on pourrait, dans un Traité d’économie politique pure, considérer comme accessoires, mais dont la connaissance permet seule de comprendre les théories de l’économie politique pure. Ce sont, par exemple, les questions de commerce, d’agriculture, de banque, de monnaie, de finances publiques et, dans un autre ordre d’idées, les questions de prévoyance, de coopération, de participation aux bénéfices, d’association, et enfin ce qu’on appelle la doctrine des socialistes. Nous y avons exposé les faits avec impartialité, tous les faits, même ceux qui étaient le plus contraires à nos doctrines propres, et déjà certains de nos adversaires nous ont remerciés de leur avoir préparé un si riche arsenal.

Les articles consacrés à l’étude des auteurs s’arrêtent, pour des raisons que l’on comprendra, à l’époque contemporaine.

La bibliographie, placée à la suite de chaque article, ne comprend qu’un nombre d’ouvrages modique. Nous aurions cru embarrasser le lecteur, en citant indistinctement cent titres et cent noms, parmi lesquels il n’aurait su que choisir.

Enfin, nous avons, pour lui offrir plus de facilités, dressé trois tables.

La première, table bibliographique, comprend les noms et les ouvrages de tous les auteurs, même contemporains, dont il est fait mention dans le dictionnaire ;

La seconde, table méthodique, indique l’ordre dans lequel on pourra lire les divers articles de ce dictionnaire pour s’en servir comme d’un Traité d’économie politique ;

La troisième, table analytique, rassemble, par ordre alphabétique, toutes les indications éparses sur un sujet donné.

Telles sont les dispositions que nous avons adoptées pour augmenter la valeur doctrinale et l’utilité pratique de ce dictionnaire.

Nous n’espérons pas avoir fait une œuvre sans défaut. Nulle œuvre de ce genre n’en est exempte. Et nous connaissons déjà, par des critiques d’ailleurs sollicitées, une partie de ce qui manque à notre travail.

Mais le public lui a été indulgent. Au moment où nous écrivons ces lignes, alors que le dernier article vient à peine de paraître, nous sommes obligés de songer à préparer une seconde édition.

Dans cette édition, qui ne saurait, d’ailleurs, être l’œuvre d’un jour, nous tâcherons assurément d’améliorer notre travail. Quant à nos doctrines, nous croyons pouvoir dire qu’elles ne changeront guère.

III


Nos doctrines sont celles de l’école libérale. Nos maîtres s’appellent Turgot et Adam Smith, J.-B. Say et Stuart Mill, Cobden et Bastiat, Herbert Spencer, et, dans une certaine mesure, les positivistes français. Ces noms seuls attestent que nous sommes d’une école de progrès.