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NATURELS 23 AGENTS NATURELS

lusif. On a proposé de procéder d’une en travail mécanique, lorsqu’il brûle dans

exclusif. On a proposé de procéder d’une façon analogue à l’égard des agents de change.

Malheureusement, le procédé employé pour la suppression de ces sortes de charges n’a pas réussi. Les courtiers libres ont fini par ne rien payer et c’est le trésor public qui a liquidé l’opération en portant le solde de l’opération aux découverts, c’est-à-dire au compte de profits et pertes. Ce n’est pas une raison pour ne pas chercher une solution dans cet ordre d’idées.

SAVARY, Le parfait négociant. COURTOIS fils, Opérations de bourse et de change. A. NEYMARCK, De l’organisation des marchés financiers en France et à l’étranger. G. SCHERER, La Bourse de Paris, réforme de son organisation actMelle. A. WALDMANN, La pro fession d’agent de change. V. RING, Maklergesetzentwurf.

AGENTS NATURELS.

1. Définitions.

2. Description des agents naturels.

3. Appropriation des agents naturels.

On entend par agents naturels l’homme mis à part la matière en général et les forces qui en dérivent. Deux éléments distincts et absolument nécessaires se combinent pour concourir à toute production l’un est représenté par les agents naturels tels qu’ils viennent d’être définis, l’autre par le travail de l’homme considéré sous tous ses aspects. C’est la classification là plus synthétique des éléments de production. Il arrive parfois que l’on y joint le capital ; mais le capital participe des deux éléments premiers ; il est une somme de richesses, c’est-à-dire une somme d’agents naturels fécondés par le travail, conservés et accumulés en vue des services qu’ils peuvent rendre (V. CAPITAL et TRAVAIL).

L’expression agents naturels, bien qu’elle semble, au premier abord, désigner un ensemble de forces prises en elles-mêmes, est préférée au mot terre employé par les premiers économistes. Le mot terre a, en effet, une acception trop restreinte, tandis qu’agents naturels embrasse l’ensemble de tous les phénomènes qui constituent notre globe et ses éléments. L’idée de force est inséparable, du reste, de l’idée de matière, et l’idée de matière de l’idée de volume et d’emplacement. Sont agents naturels aussi bien le vent qui fournit une force immédiate que le charbon de terre qui se transforme

en travail mécanique, lorsqu’il brûle dans le foyer d’une machine à vapeur. La matière, suivant ses différentes compositions, a des propriétés particulières, physiques et chimiques, qui en font un agent, même quand cette matière semble inerte. Le fer n’est-il pas un bon conducteur de la chaleur et de l’électricité  ? En chimie, ne dit-on pas qu’un corps a une action sur un autre corps  ?

L’homme ne doit pas être confondu, sous peine de complication qui rendrait impossible l’analyse des éléments de puissance productive, avec les agents naturels proprement dits. Quoique notre corps soit un composé de matière, soumise aux mêmes lois physiologiques que celles des animaux et aux lois physiques du reste du monde, l’homme est par son intelligence le metteur en œuvre des forces de la nature. Pascal a eu raison de dire que l’homme n’était qu’un roseau, mais un roseau pensant. S’il est à la merci du plus invisible microbe, sa raison domine la brutalité des éléments et l’insidieux travail des infiniment petits. Il sait qu’il meurt et même parfois quelque chose de plus, comment il meurt. Il est l’agent intelligent qui coordonne les idées, comprend les lois de la nature, les asservit pour produire. Souvent petit et misérable dans sa condition morale, dans sa lutte de chaque jour, de chaque heure contre la nature, il est d’une incomparable grandeur. Quand il agit en vue même de ne développer qu’une force musculaire, cette force est inséparable de la force directrice, si petite qu’elle soit, qui est son intelligence. Et lorsque, artificiellement, l’homme est devenu un agent naturel, lorsqu’on l’a assimilé aux autre animaux, en le faisant esclave, il a été inférieur à ces mêmes animaux, comme si son intelligence travaillait, dans cette situation, à détruire son énergie qu’elle développe au contraire lorsqu’il est libre.

Aussi bien donc, pour la clarté des démonstrations que pour les conséquences pratiques des lois de l’économie politique, il est utile et nécessaire de séparer nettement l’action de l’homme des agents naturels. Cette distinction est d’ailleurs toujours possible. 2. Description des agents naturels.

Notre globe offre les aspects les plus divers et les plus variés. Les climats changent avec les situations géographiques des pays dont ils modifient la faune et la flore. Les terrains présentent encore des différences plus nombreuses dans leur composition les cartes géologiques donnent l’idée d’un ouvrage de mosaïque, dans lequel la nature n’aurait suivi

A. IIAFFALOVICH.

Bibliographie.

SOMMAIRE

1. Définitions.


AGENTS