Page:Say - Chailley - Nouveau dictionnaire d’économie politique, tome 1.djvu/220

Cette page n’a pas encore été corrigée

drid BLOCUS CONTINENTAL 198 BLOCUS CONTINENTAL drid, in-8, 1826 ; La Corse en 1839 ; -Notice servés par l’Angleterre, soit dans la guerre sur Huskisson et sa réforme économique, in-8, de l’indépendance américaine, soit dans drid, in-8, 1826 La Corse en 1839 ; Notice sur Huskisson et sa réforme économique, in-8, 1840. L’Algérie en 1839, in-8, 1840. Voyage en Bulgarie en 1841, in-18, 1842. l’Espagne en 1846, in-4, 1846. Précis élémentaire d’économie politique, in-18, 2e édition, 1842. Histoire de l’économie politique en Eu’ope, 2 vol. in-8, 1837, édition 1879, traduit en plusieurs langues. avec une Bibliographie économique de sept ans antérieure à celle de Mac Culloch. Notice sur la vie et les ouvrages de J.-B. Say, in-4, 1840. Les elasses ouvrières en France, 2 vol. in-18, 1848 ; Son Cours d’économie industrielle a été publié par Ad. Blaise et J. Garnier.

BLÉ. V. Céréales et Produits internationaux. BLOCUS CONTINENTAL. Mettre une

place, une ville en état de blocus, c’est la cerner de telle sorte qu’il n’y puisse entrer ni secours en hommes, ni vivres, et qu’elle soit privée de toute communication avec le dehors. C’est un des nombreux procédés de l’art de la guerre. Le droit à l’employer est reconnu comme conforme au droit des gens et dérivant uniquement du droit de guerre. On admet en principe que, dans les guerres de terre, l’armée qui bloque une place a droit de saisir tout ce que le gouvernement ennemi cherche à y introduire, mais qu’elle doit se borner à repousser les simples particuliers et les marchandises leur appartenant. Pour ce qui concerne les guerres maritimes, on admet que les simples citoyens de la ville mise en état de blocus peuvent être faits prisonniers que leurs marchandises et leurs navires peuvent être saisis ; mais on tolère que les propriétés et les personnes des citoyens appartenant à des puissances neutres entrent dans le port bloqué on ne fait d’exception que pour les objets réputés contrebande de guerre ustensiles, munitions, vivres, combustibles, bref tout ce qui peut servir à prolonger la défense Les principes qui précèdent ont été adoptés, entre les nations maritimes, dans les traités d’Utrecht, en 1712, et de Westphalie, en 1742 ; mais ils n’ont pas toujours été ob1. Il n’est pasinutile de faire observer que ces objets de contrebande de guerre étaient d’abord strictement déterminés en droit internatiouai ; puis que le nombre s’en est peu à peu accru avec les besoins des hommes ou les nécessités des opérations militaires. Des objets jusque la réputés indifférents sont devenus des objets de première nécessité pour la défense ou l’attaque. C’est ainsi que le charbon a été déclaré objet de contrebande de guerre et que, pendant la guerre de Chine, une célèbre circulaire de M. Ferry a mis dans la même catégorie le riz. Cela a l’ait époque en droit des gens. E. R.

servés par l’Angleterre, soit dans la guerre de l’indépendance américaine, soit dans les guerres contre la première République française et l’Empire. Cette puissance en était arrivée au commencement de ce siècle, après la rupture de la paix d’Amiens, à soutenir que la mer appartient au plus fort, à ne plus respecter les droits des neutres, et à décréter un blocus maritime général, que l’on a appelé blocus sur le papier, et qui consistait à interdire même des places, des ports et des côtes, devant lesquels elle n’établissait pas, au moyen de forces suffisantes, un blocus effectif.

C’est à cette politique que Napoléon répondit par une entreprise que l’on a désignée parles expressions, à peu près synonymes, de blocus continental ou de système continental. L’empereur comptait forcer les nations continentales à se priver des débouchés anglais et des facilités que leur offrait la marine britannique pour le transport et l’écoulement de leurs produits ; il espérait ruiner ainsi l’Angleterre, en lui fermant tous les ports du continent et en lui interdisant l’accès de tous les pays occupés par les armées françaises.

Le 11 Mai 1806, le gouvernement anglais avait institué le blocus maritime en défendant tout commerce aux neutres sur la

ligne qui s’étend depuis Brest jusqu’aux bouches de l’Elbe. Il avait interdit tous ses ports aux navires français ; il avait assujetti les navires des puissances neutres à être visités par ses croiseurs et à être amenés, s’il y avait lieu, dans les ports britanniques, pour y payer une taxe. C’est alors que Napoléon conçut l’idée d’exercer de gigantesques représailles commerciales. Le 21 novembre

1807, il lança de Berlin le fameux décret qui mettait les Iles-Britanniques en état de blocus.

Après huit considérants que nous ne pouvons faire entrer dans le cadre restreint de cet article, venait lé décret proprement dit, dont voici le texte

« Art. 1er. Tout commerce et toute correspondance avec les Iles-Britanniques sont interdits. « 2. En conséquence, les lettres ou paquets adressés ou en Angleterre ou à un Anglais, ou écrits en langue anglaise, n’auront pas cours aux postes et seront saisis. « 3. Toutindividu sujet de l’Angleterre, de quelque état et condition qu’il soit, qui sera trouvé dans les pays occupés par nos troupes ou par celles de nos alliés, sera fait prisonnier de guerre.

« 4. Tout magasin, toute marchandise, toute propriété de quelque nature qu’elle puisse