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BAUDEAU 172 BAUDEAU Propriété et loi. Justice et Fraternité. L’État. La loi. Propriété et spoliation. Baccalauréat et socialisme. Protectionnisme et communisme. Spoliation et loi. Guerre aux chaires d’économie politique. Capital et rente. Maudit argent! Gratuité du crédit. Polémique entre Bastiat et Proudhon, dans la Voix du peuple. Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. —Abondance. Balance du commerce. Paix et liberté, ou le budget républicain. Discours sur l’impôt des boissons. Discours sur la répression des coalitions industrielles. Réflexions sur l’amendement de M. Mortimer-Ternaux. Incompatibilités parlementaires. HARMONIES ÉCONOMIQUES (25 chapitres). ESSAIS DIVERS. ÉBAUCHES. CORRESPONDANCE. Lettres à MM. Laurence, Dunoyer, de Lamartine, Paulton, Horace Say, Domenger, Wilson, comte Arrivabene, Schwabe, Cheuvreux, Paillottet. Madame Cheuvreux a publié en 1877 sous ce titre Lettres d’un habitant des Landes, une série de lettres de Bastiat presque entièrement inédites. M. Paul Gardelle, substitut du procureur général près la Cour d’appel de Pau, a reproduit ou cité d’autres lettres de Bastiat dans son discours de rentrée du 4 novembre 1879. BATBIE (Anselme-Polycarpe), né à Leissan (Gers) le 31 mars 1828, mort à Paris le 13 juin 1887. Auditeur au conseil d’État en août 1849, docteur en 1850, professeur à Dijon et à Toulouse (1852-57), puis à Paris, où il occupa la première chaire d’économie politique. Chargé d’importantes missions à l’étranger, député du Gers en 1872, sénateur en 1875, ministre de l’instruction publique du 25 mai au 26 novembre 1873, il était membre de l’Académie des sciences morales depuis 1874 et de la Société d’économie politique .depuis 1862. Auteur de nombreux ouvrages, dont plusieurs couronnés par l’Institut: Turgot philo- sophe, économiste et administrateur (1 861). Le prêt à intérêt (1863). Le Crédit populaire (1863). Cours d’économie politique (1864). Mélanges d’économie politique (1865). L’Homme aux 40 écus et les physiocrates (1865). Le Luxe (1866).— Grèves et coalitions (1866). Du travail et du salaire (1868) sans par- 1er d’un important mémoire sur l’appel comme d’abus et de son Précis, devenu Traité théorique et pratique de droit public et administrati f. E. R. BAUDEAU (abbé Nicolas). L’un des plusha- biles et des plus zélés vulgarisateurs de la doc- trine de Quesnay. Né à Amboise le 27 avril 1730, A. DE FOVILLE. mort vers 1792. Élevé pour l’état ecclésiastique, il devint chanoine régulier et professeur de théologie à l’abbaye de Chancelade. Appelé à Paris par l’archevêque, M. de Beaumont, il y fonda, vers la fin de 1765, sous le titre d’Éphémérides du citoyen, un recueil périodique dans lequel il combattit d’abord l’école de Quesnay. La circonstance qui le rattacha à cette école fait le plus grand honneur au caractère de l’abbé Baudeau; elle offre un exemple de loyauté, de subordination de l’amour-propre d’écrivain à l’amour de la vérité qui, malheureusement, est trop rarement imité. « Le Journal de l’agriculture, du commerce et des finances, dont la publication datait de 1765 et qui avait pour rédacteur en chef Dupont de Nemours, servait de champ de bataille aux partisans et aux adversaires du système mercantile. Le Trosne, avocat du roi au bailliage d’Orléans, qui s’étaitrallié de très bonne heure à la doctrine des économistes, s’y étant élevé contre quelques opinions contraires, soutenues par l’abbé Baudeau dans ses Éphémérides, celui-ci, pour les défendre, prépara une série de lettres dont il fit admettre la première dans le Journal même de l’agriculture. Mais le rédacteur, en consentant à cette insertion, s’était réservé le droit, dont il usa, de joindre des observations au travail de Baudeau. Or, il paraît que ces observations, quoique très courtes, produisirent sur l’esprit de ce dernier, qui cherchait la vérité de bonne foi, une impression telle, qu’avouant s’être engagé dans les voies de l’erreur, il déclara de suite vouloir se rattacher à la doctrine de Quesnay. En effet, dès 1767, lorsque le crédit des partisans du système mercantile fut parvenu à éloigner Dupont de Nemours de la rédaction du Journal de l’agriculture et à fermer cette feuille à toute manifestation des nouvelles doctrines économiques, Baudeau leur offrit un refuge dans ses Ephémérides du citoyen1 ». Baudeau mourut vers 1792; ses facultés intellectuelles s’étaient altérées dans les dernières années de sa vie. Fièvée qui l’a beaucoup connu dans sa vieillesse a donné des détails circonstanciés sur les premières atteintes de son mal. « Il fut dit-il, longtemps traité chez lui, puis transféré dans une maison de santé où il périt en se jetant par une fenétre 2 ». Voici les titres des principaux de ses écrits Idées d’un citoyen sur l’administration des finances du roi. Paris, 1763, in-8, 3 vol. 1. V. E. Daire, Introduction aux œuvres de Baudeau, Collection des principaux Économistes (Guillaumin Physiocrates. IIe partie, pages 646 et 647). . Correspondance et restions de J. Fiévée avec Bonaparte. Paris, 1836, t. I, p. LXI.