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BASTIAT —170— BASTIAT s besoin de conserver en caisse d’aussi de mère. Après un an de séjour a ’tes réserves métalliques que lorsqu’émet- de Saint-Sever, il fut envoyé en 181 it des billets en grand nombre elles ont à lège de Serèze et fit de bonnes étude pas besoin de conserver en caisse d’aussi fortes réserves métalliques que lorsqu’émettant des billets en grand nombre, elles ont à se tenir en mesure de satisfaire à toute demande de remboursement. Chez nous et dans les autres pays où les instruments de crédit qui remplacent avantageusement le billet au porteur sont encore peu en usage, les caisses des banques doivent toujours contenir des masses de métaux précieux qui demeurent là improductives. Les systèmes de compensations servent donc à activer les transactions là où ils ne rencontrent point d’obstacles comme chez nous dans les habitudes du commerce et du public en général, c’est-à-dire là où l’on emploie davantage le ministère des banques dans la gestion des capitaux. I. GÉNÉRALITÉS. Le banquier franeais, ou la pratique des lettres de change, in-4’. Paris, 1728. Jean Musier. H. CHARLON, Théorie mathématique des opérations financières. Paris 1878, Gauthier-Villars. COQUELIN, le Crédit et les banques, Guillaumin et Cio, éditeurs. A. CouaTOIS fils, Traité élémentaire des opérations de bourse et de change. Paris, 1875, Garnier frère. 0. HAUPT, Arbitrages et parités. Paris, 1880. Truchy. LEFEBVRE, Cianges et arbitrages. Paris, 1866. Guillaumin. WOLOWSKI, Le change et la circulation. Paris, 1869. Guillaumin. II. BANQUES D’ÉMISSION. V. BONNET, Le crédit et les banques d’émission. Paris, 1875. Guillaumin et Cie. Considérations sur les banques d’émission, brochure, in-8°. COURCELLE-SENEUIL, La banque libre. Paris, 1887. Guillaumin et Cie. D’EICHTHAL, De la monnaie de papier et des banques d’émission. Paris, 1864. Guillaumin. HORN, la Liberté des banques. Paris. Guillaumin et Cle. JUGLAR, Du change et de la liberté d’émission. Paris, 1868. Guillaumin et Cie. III. FRANCE. COURTOIS, Histoire des banques en France. Paris. Guillaumin. La Banque de France et la partie du taux de l’escompte. Paris, 1861. Mallet-Bachelier. Considération sur la loi monétaire et la banque de France. Paris, 1871. Dupont. J.-A. REY, les Débats sur la Banque de France. Paris, 1884, Guillaumin et Cie. J. PÉRIER, la Banque de France et l’organisation du crédit. Paris, 1884. Paul Dupont. L. BOUSQUET, la Banque de France et les institutions de crédit. Paris, 1885. Paul Dupont. BANQUE (BILLET DE). V. Billet de banque. BANQUES POPULAIRES. V Épargne et Sociétés Coopératives. BASTIAT (Claude-Frédéric), l’un de nos plus brillants économistes, né à Mugron (Landes) le 11 messidor an XI (30 juin 1801), mort à Rome le 24 décembre 1850. Fils d’un négociant qui faisait le commerce avec l’Espagne, il se trouva orphelin à neuf ans; il lui restait comme famille son grand-père qui fut son tuteur, un oncle, et une tante, mademoiselle Justine Bastiat, qui lui servit LÉON SMITH. Bibliographie. i de mère. Après un an de séjour au collège de Saint-Sever, il fut envoyé en i815 au collège de Sorèze et fit de bonnes études. Devenu homme, on le voit s’essayer, sans grand succès, au commerce d’abord dans la maison de son oncle, puis à l’agriculture dans le domaine de Mugron, dontlamort de son grandpère le rendit propriétaire en 1825. Son mariage (7 février 1831) fut malheureux; mais il avait trouvé à Mugron un excellent ami, Félix Coudroy, et tous deux se passionnèrent bientôt pour l’économie politique. Ils réussirent même à organiser une sorte de petit cercle scientifique où l’on venait disserter L entre voisins de omni re scibili et quibusdam aliis. Nommé juge de paix de Mugron àla suite de la révolution de 1830, Bastiat semblait destiné à mourir dans le bourg où il était né. Ses premiers opuscules, le Fisc et la Vigne en 1841, la Question vicinole en 1843, la Répartition de la contribution foncière dans les Landes en 1844, sont de simples plaidoyers d’intérêt local et ne pouvaient avoir aucun retentissement. La période réellement active de la vie de Bastiat ne comprend que six années. Il s’était trouvé, presque par hasard, mis au courant des efforts et des succès de la Ligue libre-échangiste des hommes de Manchester et leur exemple l’avait électrisé. Il envoya au Journal des Économistes un premier article De l’influence des tarifs français et anglais sur l’avenir des deux peuples. L’article parut en 1844 et fit sensation. On en voulut d’autres et le défilé des Sophismes économiques commença. En même temps, Bastiat faisait son premier livre Cobden et la Ligue et arrivait à Paris pour se faire imprimer. Il y devint bientôt l’adversaire le plus actif et le plus redouté de la politique protectionniste. Une première Association pour la liberté des échanges s’était constituée à Bordeaux en février 1846; une autre se fonda à Paris la même année, avec Bastiat pour secrétaire général et le Libre-Échange pour organe. La révolution de février obligea les économistes français en général, et Bastiat en particulier à tourner d’un autre côté leurs efforts et leurs armes. Le socialisme menacait le pays d’un véritable cataclysme. Bastiat fut de ceux qui le combattirent avec le plus de courage et de succès, réfutant tour à tour Louis Blanc, Considérant, Pierre Leroux, Proudhon, etc. Aux élections d’avril 1848, le département des Landes l’envoya à l’Assemblée constituante et, en mai 1849, il fut réélu, non sans peine, à l’Assemblée législative. Les dons ora-