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La syncope consiste dans la disposition inverse : le son est articulé, avec accent, sur le temps faible (ou sur la partie faible du temps), et il expire sur le temps fort (ou sur la partie forte du temps) ; de cette manière, le son (ainsi que la note qui le représente) se trouve coupé par le temps. C’est ce qu’exprime le mot syncope[1]. Définition de la syncope.


EXEMPLE :


Déplacement par la
syncope des notes
de l’exemple précédent.


xxOn voit qu’ici l’articulation et l’accentuation portent sur le temps faible, et que le son expire sur le temps fort.  
246. La manière ci-dessus de noter les syncopes était autrefois en usage, et elle fait bien comprendre le déplacement de l’accentuation rhythmique ; mais aujourd’hui, pour plus de clarté dans l’écriture, quand la note syncopée est traversée par la barre de mesure, on la décompose en deux parties qu’on réunit au moyen de la liaison.


Manière actuelle
d’écrire
l’exemple précédent.

\relative c'' {
\time 2/2 
\override Rest #'style = #'classical
r4 c2 d4( | d)  b2 c4( |c) g2 r4
\bar "||"
}


AUTRE EXEMPLE DE SYNCOPE.


Syncopes prises sur la partie faible du temps :


Même exemple sans les Syncopes :


247. La syncope, en plaçant l’accentuation d’une manière contradictoire avec la nature des temps (ou des parties des temps) de la mesure, interrompt le cours régulier de l’effet rhythmique, et présente aux personnes peu exercées une notable difficulté d’exécution.  


  1. Du grec sun, avec ; copto, je coupe.