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Nous ne reviendrons pas sur d’autres effets généraux précédemment signalés ; nous ajouterons seulement : Le sujet bien pansé acquiert de la distinction, de l’élégance ; il est ardent, agile ; la vue est flattée par le lustre, la fraîcheur, le brillant de son poil, la finesse et la souplesse de sa peau. Du reste, pour se faire une idée des effets du pansage sur la beauté des solipèdes, il suffit de constater la différence qui existe entre les poulains appartenant à un éleveur intelligent, soigneux, et ceux appartenant à un éleveur ou à un propriétaire insouciant qui n’a ni goût ni estime pour le cheval.

Chez les premiers, tout plaît, tout séduit ; les autres n’inspirent que répulsion.

Rien, du reste, de plus propre à faire ressortir les bons effets du pansage que ce vieil adage populaire : Le jeu de la brosse équivaut à un picotin d’avoine.

Cependant il est bon de faire observer que le pansage ne doit pas être pratiqué à l’excès, il faut le proportionner aux déperditions que subit le sujet.

S’il est exercé sans mesure, l’appareil tégumentaire devient très impressionnable aux agents extérieurs, et par conséquent ses troubles peuvent réagir désavantageusement sur la plupart des autres appareils : preuve nouvelle que parmi les modificateurs de l’organisme aucun n’est absolument bon et qu’il faut savoir les faire agir dans une juste mesure.

Je ne m’étendrai pas davantage sur ce point ; les considérations qui précèdent me paraissent en démontrer suffisamment l’importance.