Page:Sardou - La haine.djvu/98

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
72
LA HAINE.

ORSO et MALERBA.

Des nouvelles ?

SPLENDIANO, arrivant par le fond, suivi également de soldats.

Et mauvaises pour nous !… (Mouvement de tous pour l’entourer.)

TOUS.

Mauvaises ?…

SPLENDIANO.

L’Empereur a quitté Pérouse et arrive à marche forcée ! (Mouvement de tous.)

ORSO, vivement.

Qui dit cela ?

CRISTOFORO, arrivant par le fond, suivi de toute la foule.

Moi… qui ai crevé deux chevaux pour vous en aviser ! (Il descend ; grande agitation au fond, et sur toute la scène. — De tous côtés des hommes armés et des torches.)

ORSO, allant à lui et le ramenant en scène.

Tu dis que le César romain ?

CRISTOFORO.

Son avant-garde est à Monte-Pulciano !… (Mouvement des Guelfes.) et le gros de l’armée peut être ici au petit jour !

MALERBA, aux autres chefs.

Par le diable ! il vient au secours des Gibelins !… (Malerba, Splendiano, Scarlone et Buonocorso forment un groupe à droite. — Tous les soldats se groupent çà et là avec inquiétude.)

TOUS.

Sûrement !…

SPLENDIANO, de même.

Quand je l’ai dit, que la trêve n’était bonne qu’à les sauver !

TOUS.

Oui !…

MALERBA.

Au lieu de profiter de nos avantages de la nuit, sans leur donner le temps de souffler !