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LA HAINE.

SCARLONE.

Non ! non ! le sang l’étoufferait !

UGONE.

Aide-moi, soutiens-le… comme ça.

SCARLONE.

Oui, oui !

UGONE.

Doucement.

ZANINO.

Il ne respire plus.

MALERBA, entrant vivement avec Buonocorso.

Orso !… Mort ?

UGONE, épongeant le sang.

C’est Uberta qui a fait le coup…

BUONOCORSO.

Je l’ai dit : une sorcière !… Trouvons-la !… (Mouvement vers la salle des morts.)

MALERBA.

Eh ! nous avons bien le temps ! — À la bataille ! Allons !

SPLENDIANO, sur le seuil.

Venez donc, par le diable !… on nous attaque de tous les côtés !

LES SOLDATS.

Orso est mort !

SPLENDIANO.

Eh bien, il est mort, voilà tout !… En avant !… On nous écrase dans la rue haute ! (Ils s’élancent tous dehors. — Il ne reste en scène que Ugone et Scarlone près d’Orso.)

UGONE.

Pauvre garçon !… Nous allons le laisser là,… comme ça ?

SCARLONE.

Emportons-le toujours dans l’église.

UGONE, emportant Orso avec l’aide de Scarlone.

Un fier soldat !… celui-là !… Avant qu’on le remplace ! (Ils