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presque le coup qui m’a frappé, en songeant qu’il vous rend à votre vallée solitaire, à toutes les douces joies pour lesquelles vous êtes née. Ah ! mon amie, quelle existence enchantée nous allons mener tous ensemble dans le joli manoir que je dois à votre gracieuseté ! Vous ne trouverez pas au château Levrault l’hospitalité splendide que vous m’avez offerte à l’hôtel La Rochelandier ; mais que sont les jouissances de la fortune, comparées à celles du cœur ? On l’a dit avec raison, ni l’or ni les grandeurs ne nous rendent heureux. C’est dans l’union des âmes que réside la vraie félicité ; c’est dans la modestie des désirs que consiste la vraie richesse. À ce compte, qui donc peut se dire ici-bas plus riche et plus heureux que nous ?

La marquise rongeait son frein et ne répondait à tous ces beaux discours que par