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marquise et Laure seules au salon ; il raconta ce qu’il avait vu, ce qu’il avait entendu.

— Un seul homme peut nous sauver, dit-il en terminant : Solon, que vous n’avez jamais consenti à recevoir, Solon, qui ne s’est jamais assis à notre table. Tous ses amis sont partis ; Dieu seul sait s’ils reviendront, et avec qui ! Solon seul peut nous protéger, nous défendre, nous sauver. Si les pillards viennent ici, il faut qu’ils le trouvent assis au milieu de nous, comme notre ami, comme notre frère. Je vais le chercher, je vous l’amène, et j’espère que vous lui ferez bon visage.

— Qu’il vienne donc ! dit la marquise en joignant les mains.

Quelques instants après, M. Levrault rentrait donnant le bras au vainqueur de février. Solon, qui jusque-là n’avait reçu que les visites de M. Levrault, s’était laissé entraîner