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s’estimât heureuse et fière de recevoir à son foyer l’ange que Dieu vous a donné pour fille. Ce que j’ai peine à m’expliquer, quand bien même je mets de côté la moralité de monsieur le vicomte de Montflanquin, c’est que vous vous soyez adressé à la noblesse fraîchement ralliée, au lieu de tendre votre main loyale à cette aristocratie chevaleresque dont rien n’a pu entamer la foi, et qui s’obstine à bouder le présent au fond de ses châteaux solitaires.

À ces mots, M. Levrault dressa les oreilles. Il n’avait pas oublié les avertissements de Jolibois. Où la marquise voulait-elle en venir ? Dévoué corps et âme au trône de juillet, à l’ombre duquel il espérait croître en puissance, qu’il regardait comme son trône à lui, comme son bien, comme sa propriété, le grand industriel n’était pas disposé le moins du monde à mettre ses millions au