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— Allons, monsieur le vicomte, ajouta gaiement Jolibois en se frottant les mains, vous voilà tiré d’affaire, et, comme on dit, remonté sur votre bête. Les mauvais jours sont passés. Votre étoile s’est enfin dégagée des nuages qui voilaient son éclat. Vous allez mener cette grande existence qui convient à vos goûts, à vos instincts, à votre rang. Une propriété seigneuriale en Bretagne ! un hôtel à Paris ! des chevaux ! loge à l’Opéra, loge aux Bouffes !…

— Eh ! mon Dieu ! oui, dit le vicomte d’un air résigné. L’été, je voyagerai ; j’irai aux eaux, à Bade, à Hombourg…

— Ce sera ma gloire d’avoir été pour quelque chose dans l’accomplissement de vos vœux, dans la réalisation de vos rêves. Mes enfants, si j’en ai jamais, sauront un jour que leur père a contribué à restaurer la splendeur de votre nom, à vous venger des