Page:Sandeau - Sacs et parchemins.djvu/178

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ne se doutaient pas encore qu’il y eût des La Rochelandier sous le ciel. Pour les éloigner du château fatal que j’aurais voulu pouvoir entourer de pièges à loup, j’avais fait tout ce qu’il est humainement possible de faire : j’avais fait des légendes. Vaine précaution, Jolibois ! Il a fallu que cette petite sotte de Laure allât caracoler sous les fenêtres des La Rochelandier, et la damnée marquise, qui, je le jurerais, se tenait depuis trois mois à la croisée comme une araignée qui guette une mouche, s’est précipitée sur sa proie.

— C’est grave, monsieur le vicomte : la marquise aura parlé de vous.

— Et vous jugez si elle m’aura ménagé. Dieu merci, il n’y a rien à dire contre moi. Je n’ai point démenti ma race, j’ai gardé pur le nom de mes aïeux ; mais, de tout temps, les La Rochelandier se sont montrés hostiles