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hasard à demander réparation à M. de V… de l’injure qu’il t’a faite en ne te disputant pas sa femme (car c’était là ton thème), tu aurais en moi, non plus l’ami qui te plaint, mais le vengeur de l’ami que tu m’aurais fait perdre. Valvèdre est brave comme un lion ; mais peut-être ne sait-il pas se battre. Moi, j’apprends, — au grand étonnement de ma femme et de ma famille, qui t’envoient mille amitiés. Braves cœurs, ils ne savent rien ! »

de M. de V… à henri obernay.

« Je ne l’ai pas trouvée ici ; elle n’y est pas venue, et même, d’après les informations que j’ai prises le long du chemin, elle a dû suivre, pour se rendre en Italie, une tout autre direction. Mais est-elle réellement par là et a-t-elle jamais résolu sérieusement de s’enfermer dans un couvent, fût-ce pour quelques semaines ?

» Quoi qu’il en soit, il ne me convient pas de la chercher davantage : j’aurais l’air de la poursuivre, et ce n’est nullement mon intention. Je souhaitais lui parler : une conversation est toujours plus concluante que des paroles écrites ; mais le soin qu’elle a pris de l’éviter et de me cacher son refuge décèle des résolutions plus complètes que je ne croyais devoir lui en attribuer.

» D’après les trois mots par lesquels elle a cru suffisant de clore une existence de devoirs réciproques,