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XX


L’apparition de Marianne et de madame André mit fin à ce dialogue. Elles passaient dans le jardin, et on s’empressa de les y rejoindre. Pierre déclara à sa filleule qu’ayant été exclu si longtemps de son sanctuaire, il ne le connaissait plus et voulait voir les changements qu’elle y avait faits.

— Vous n’en trouverez aucun, répondit-elle ; mon père aimait son jardin, il l’avait planté lui-même ; je n’ai rien voulu détruire, et puis les métayers ont droit à leur part de légumes. Le temps s’est chargé de faire mourir beaucoup d’arbres, et la gelée a emporté beaucoup d’arbustes. Il en a poussé de plus rustiques, et le fond de l’enclos, au bout du verger, dont mon père avait voulu faire une pépinière, est devenu tout à fait sauvage.