Page:Sand - Tour de Percemont.djvu/110

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

X


Le lendemain, la bonne de mademoiselle Ninie n’ayant pas paru, ma femme la confia à une brave fille qui avait ses parents chez nous et que nous connaissions bien. La petite se montra fort joyeuse d’être chez nous.

J’étais assez curieux de connaître ses dispositions à l’égard de sa sœur, et, dans un moment où je la vis seule au jardin, trottant sous les yeux de ma femme qui travaillait à la fenêtre du rez-de-chaussée, je descendis et je pris l’enfant par la main sous prétexte de lui mener voir les lapins dans un petit enclos où ils trottaient en liberté. Quand elle les eut bien admirés, je la pris sur mes genoux, et j’entrai en conversation avec elle.

— Vous devez avoir à Nives, lui dis-je, des lapins beaucoup plus beaux que ceux-ci ?

— Non, il n’y a pas de lapins du tout. Il n’y