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PLUTUS

À MON AMI ALEXANDRE MANGEAU



PROLOGUE



ARISTOPHANE, MERCURE.
ARISTOPHANE.

Mais où donc me conduis-tu, Mercure ?

MERCURE.

Dans l’avenir, mon cher Aristophane !

ARISTOPHANE.

Les dieux le connaissent et le révèlent quelquefois ; mais…

MERCURE.

Mais, au lieu d’un oracle embrouillé, je t’accorde la vision des choses futures, et t’y voilà transporté, comme tu le serais si, du passé, je te jetais dans le présent.

ARISTOPHANE.

C’est fort aimable à toi, Mercure ; mais où sommes-nous ici ? Dieux immortels ! quel changement dans Athènes !

MERCURE.

Nous ne sommes point chez les Athéniens ; nous sommes chez un peuple qui passe pour l’héritier de leur gaieté.