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LE FAUX BERNARD.

Oh ! il fera bien de me flanquer la paix, ton âne de père ! (Lui prenant le bras et l’entraînant de force.) Viens-tu ? Crie pas, ou j’éreinte le vieux !


Scène VIII

LE FAUX BERNARD, FRANCINE, ANDRÉ.
ANDRÉ, par le fond.

Qu’est-ce que c’est ? Voyons ! Tiens ! c’est vous, Bernard ! Comment donc que vous êtes là si vite ?

FRANCINE.

Mon père…

ANDRÉ.

Pourquoi que t’es pas couchée, toi ? Vite à ta chambre, allons !

FRANCINE.

Mais…

ANDRÉ.

Pas de mais ! Je ne veux pas qu’on me réponde. Sors d’ici et n’y reviens pas sans mon ordre.


Scène IX

LE FAUX BERNARD, ANDRÉ.
ANDRÉ.

Et vous, je ne sais pas ce que vous lui disiez ; mais c’était une dispute, et, si c’est comme ça que vous commencez…

LE FAUX BERNARD, railleur et cessant de paraître ivre.

Patron, je revenais bien gentil. C’est pas ma faute si vot’ fille a des lubies.

ANDRÉ.

Ma fille n’a pas de lubies, et vous êtes un mal-appris ! (À part.) Il a le ruban rouge tout de même. (Haut.) Voyons, expliquez-vous honnêtement si vous pouvez.