Page:Sand - Theatre de Nohant.djvu/392

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
FLORIMOND.

Je crois bien, vous ne buvez point ! (Il lui remplit son verre.)

ERGASTE.

Or donc, nous en étions à l’enlèvement de la Sylvia par le prince de…

DESŒILLETS.

Je ne l’ai point nommé ! ERGASTE. Inutile ! je le connais ! Oh ! j’ai appris bien des choses, en battant le pays depuis trois jours ! d’abord, j’ai appris que la Sylvia était enfermée au couvent de…

DESŒILLETS.

Ce n’est point vrai !

ERGASTE.

Ce n’est point ce couvent-là ? Eh bien, c’est celui de…

DESŒILLETS.

Vous y avez été ?

ERGASTE.

J’en arrive !

DESŒILLETS.

Vous n’avez pas été jusqu’à Grenoble ?

ERGASTE.

Pardonnez-moi, et je suis entré dans le couvent.

DESŒILLETS.

Dans un couvent cloîtré ?

FLORIMOND, bas, à Ergaste.

Il n’y a de filles cloîtrées à Grenoble que les carmélites.

ERGASTE.

Bon ! (Haut.) Je suis entré chez les carmélites, comme je vous le dis.

DESŒILLETS.

Eh bien, au diable les carmélites 1 Vous avez vu la Sylvia ?

ERGASTE.

Comme je vous vois, mais ce qu’elle n’a point su m’expliquer, c’est pourquoi vous aviez écrit sous son nom à Fabio.