Au diable tes oies, bélître ! c’est ainsi que tu as gardé mon chien ? Holà ! Artaban ! (Il sort en appelant et en sifflant.)
Allons, il faut bien que ce pauvre cheval mange ! (À Pierrot.) Donne-moi ça. (Il sort.)
Scène X
Et toi, tu n’as encore rien mangé, je gage ?
Bien de l’honneur, mademoiselle ; mais, rien que de vous voir tous là ; j’en suis si ébaubi, que j’en suis rassasié.
Que ces paysans sont mal appris ! Sachez, mon ami…
Il n’a pas voulu nous désobliger, à preuve qu’il va accepter cette tranche de jambon et ce verre de vin, n’est-ce pas, mon garçon ?
Oh ! je n’oserais, monsieur.
Ose donc ! tiens, assieds-toi là, près de moi. (Elle veut lui faire place sur le coussin.)
Oh ! la terre est au bon Dieu, mademoiselle, et un chacun y trouve sa place ; mais je mangerai encore mieux à mon aise à côté du cheval. (Il sort en mangeant.)