À vingt ans, on est un homme.
Je te trouve le parler amer. À qui en as-tu ? à moi, peut-être ?
À toi ? Eh ! non.
À Florimond, le grondeur ?
Je ne m’embarrasse point de lui.
Alors… c’est donc à ton père ?
Peut-être à Marielle ; qui sait ?
Voilà qui est mal, Fabio !
Pourquoi m’interroger, si tu veux censurer mes réponses ? Ne me demande rien !
Si fait ! mieux vaut dire franchement ce qu’on a sur le cœur. Voyons, dis-le-moi, et, si je te reprends, laisse-moi faire ; on ne gronde que ceux qu’on aime, va !
J’ai de l’ennui depuis que nous avons quitté Grenoble ; tout me lasse et m’accable.
Et cependant, tu ne regrettais point de quitter Grenoble ?
J’y ai fort bâillé.
Tu es peut-être malade ? Je veux que nous consultions quelque habile médecin à Lyon, pour savoir d’où peuvent provenir ces esprits mélancoliques. Tu n’as point de raisons pour être mal content ; tu es l’enfant gâté du bon Marielle et