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siste à son père, qui lui veut faire épouser Scaramouche ; elle aime Cinthio…

FABIO, lisant par-dessus l’épaule de Desœillets.

Cinthio del Sole ! c’est moi. J’arrive sous le déguisement d’un maître à chanter, je courtise l’Isabelle, j’endors le père ; il s’éveille, nous surprend, me chasse et enferme sa fille… Passons.

DESŒILLETS, lisant.

« Le théâtre change et représente une rue. Cinthio, seul, maudit sa destinée. »

FABIO, déclamant.

Ô cruauté du sorti destins insuportable !

ERGASTE.

Point de vers, morbleu ! point de vers ! improvisez !

FABIO, jouant.

« Ô astres contraires ! ô étoiles fantasques ! s’il me faut perdre Isabelle, ce fer finira mes tourments ; ou ce cœur cessera de palpiter, ou mon rival tombera victime de ma juste fureur ! Mais quoi ! le magot refusera de combattre, et le docteur persistera dans sa barbarie ! C’est mon propre sein que je dois percer, la chose n’est que trop claire. Mourons ! »

DESŒILLETS.

« Survient Mezzetin, qui lui arrache, son épée. »

MARIELLE.

À toi, Florimond !

FLORIMOND, faisant le Mezzetin.

« Per Bacco, signor mio ! Vous nous la baillez belle de vouloir attenter aux précieux jours que vous prétendez tenir de monsieur votre père ! vous faut-il point de l’assistance pour parachever cette belle sottise-là ? »

FABIO, jouant.

« Ah ! mon pauvre Mezzetin, ne retiens point mon courage ; si tu connaissais l’horreur de mes maux… »

MARIELLE.

Ici, pour éviter le récit des scènes qui ont été vues, nous