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le vielliard. — Toujours la même histoire ! nigaud ! endormi ! Tu ne sauras donc jamais te défendre ? (Le vieux frappe avec bruit sa tête de bois sur l’appui de la scène : l’enfant pleure. Tous deux disparaissent.)

NANNI.

Ah ! vraiment, c’est comme votre histoire, monsieur Tyss ? Mais qu’est-ce qui fait donc parler… ?

PÉRÉGRINUS.

C’est… Je ne sais pas… Ce sont des automates ! (À part.) Je ne sais que lui dire pour la rassurer ! (Haut.) Tenez, voilà une autre scène !

LES MARIONNETTES.
LE MÊME VIEILLARD, UN JEUNE HOMME.

le vieillard. — Oui, Pérégrinus, mon enfant, tu m’as invoqué la veille de Noël, et je reviens en ce monde pour te dire que tu n’auras jamais de gloire si tu ne cherches pas mieux.

le jeune homme. — Mais, mon ami, le mouvement perpétuel est une chimère !

le vieillard. — À qui le dis-tu ! Mais, en cherchant cela, on trouve toujours quelque chose ! Tiens, tu ne sauras jamais rien inventer ! (Il frappe sa tête avec bruit sur le bois. Tous deux disparaissent.)

NANNI.

Eh bien, monsieur Tyss, cela vous rend triste ?

PÉRÉGRINUS.

Oui, toujours des reproches ! Est-ce ma faute, si… ?

NANNI.

Mais c’est une marionnette ou un esprit fâché qui dit tout cela… Ah ! les voilà qui reviennent. Cela me fait peur et m’amuse en même temps.