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ACTE TROISIÈME

L’arbre de Noël est dressé, orné et allumé. Nanni seule achève d’y attacher quelques objets. — Le ciel est étoilé. Le vent s’est apaisé.




Scène PREMIÈRE

NANNI, seule.

Le voilà prêt ! Est-il joli ? Oui, j’ai fait de mon mieux ! (une horloge sonne au loin.) C’est le quart avant minuit ! Fritz est couché ; M.  Max est bien endormi, je ne l’entends plus marcher. Je vais ranger un peu là dedans, et puis j’éveillerai M.  Pérégrinus… (Regardant encore l’arbre de Noël.) Pourvu qu’il soit content ! Oh ! oui, il sera content, je crois ! (Elle sort par le fond.)


Scène II

MAX, seul, descendant lentement l’escalier et rêvant.

Oui, certainement, le mécanisme sidéral et le mouvement de toutes les parties de l’univers peuvent être comparés aux fonctions d’un organisme bien réglé, et il ne serait pas impossible d’en résumer la pensée… — Mais tout ceci m’assiège tumultueusement l’esprit, et je ferai bien d’écrire à mesure, puisqu’il y a ici de la lumière… (Voyant l’arbre.) Ah ! ah ! la folie de maître Pérégrinus triomphe ; la voici dans tout son éclat ! Il faut lui rendre le service de détruire encore une fois ce trophée de sa démence, car il n’est pas plus père que moi,