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DURAND, éclatant.

Ah ! enfin nous y voilà ! Elle l’aime !

LOUISE, à part.

C’était pour m’épouser ! (Haut.) Monsieur, je n’ai pas dit, que je l’aimais.

DURAND.

Tu l’as dit.

LOUISE.

Non, monsieur.

DURAND.

Tu le lui as dit à lui-même.

LOUISE.

Je vous jure que non !

DURAND.

Il me l’a dit.

LOUISE.

Il a menti !

DURAND.

Prends garde ! je vais le lui faire répéter devant toi !

LOUISE.

S’il le fait, c’est qu’il a perdu l’esprit.

DURAND, (Il sonne.)

J’en aurai le cœur net ! Louise, il en est temps encore. Confesse-toi à moi, cela vaudra mieux qu’un scandale.

LOUISE.

Ah ! mon Dieu ! mon Dieu ! Mais de quoi donc m’accusez-vous ? Je n’ai rien à me reprocher. Je, ne peux pas confesser ce qui n’est pas !

DURAND.

Il vient !

LOUISE.

Qu’il vienne ! (À part.) Pauvre Jean ! qu’est-ce qu’il a donc pu dire ?