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LA HYONNAIS, lisant.

« Vous pouvez retenir l’amant qui… » Oh ! le misérable ! il vous insulte !

FRANÇOISE.

Qu’importe ! lisez toujours…

LA HYONNAIS.

Non !

FRANÇOISE.

Je le veux !… lisez !…

LA HYONNAIS, lisant.

« Vous pouvez retenir l’amant qui vous trahit pour certaine héritière. J’ai une lettre fort curieuse de cette demoiselle, une lettre d’amour à un jeune cousin, qui peut vous servir à rompre le mariage projeté. Faites-moi un signe, et je vous donnerai le moyen de vous venger. »

FRANÇOISE, avec mépris.

Cette proposition-là est vraiment flatteuse !

LA HYONNAIS.

Et cet homme-là est infâme !

FRANÇOISE.

N’importe ! il faut ravoir la lettre de Cléonice.

LA HYONNAIS.

Pour quoi faire ?

FRANÇOISE.

Pour la brûler ! Autrement, il perdra cette jeune fille et me fera passer pour sa complice.

LA HYONNAIS.

Et pourtant, si cette jeune fille est souillée d’une faute… mon devoir, à moi, est peut-être d’avertir Henri…

FRANÇOISE.

Non, Cléonice est pure, c’est une enfant. Voyez le duc tout de suite, monsieur la Hyonnais. Demandez-lui cette preuve… de ma part… sans vous expliquer sur mes intentions.

LA HYONNAIS.

Quoi ! sans l’accabler de votre mépris et du mien ?