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CLÉONICE.

Ah ! comme vous avez peur que je ne reste ! (Sortant par le fond.) Adieu ! adieu !




Scène IX


FRANÇOISE, HENRI.


FRANÇOISE.

D’où viennent toutes ces plaisanteries, et de quoi donc parliez-vous ensemble ?

HENRI.

De tout et de rien… Elle est très-amusante. Iras-tu à ce bal, Françoise ?

FRANÇOISE.

Il me semble que nous avons à nous occuper de projets plus sérieux, maintenant que nous sommes seuls. Mon père m’envoie vers toi… Tu es accablé du présent, effrayé de l’avenir…

HENRI.

Mon avenir,… j’ignore s’il est perdu ; quant à mon présent,… le voilà tout à coup si problématique, mon amie, que je suis honteux de ma précipitation de tout à l’heure. Je te supplie de me la pardonner, de l’oublier…

FRANÇOISE.

Ce n’est pas ainsi qu’il faut me parler, à moi, Henri ! J’ai une fortune modeste, mais claire et assurée, et, quels que soient nos rapports ou nos liens, ce qui est à nous…

HENRI.

Oh ! merci ! De grâce, Françoise, pas d’offres de services ! Dans la situation où nous sommes maintenant vis-à-vis l’un de l’autre, rien ne serait plus blessant pour moi que ce genre de dévouement.

FRANÇOISE.

Eh bien, en supposant… que ton affection pour moi fût assez sérieuse pour te faire persister dans l’idée du mariage,