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Scène II


CAROLINE, LE DUC, URBAIN.


URBAIN, entrant par la droite, et jouant la surprise.

Tiens ! tu es là ?

LE DUC.

Oui, je fuis certaine personne dont il ne faut pas dire de mal devant mademoiselle de Saint-Geneix.

URBAIN, sèchement, en passant près de Caroline.

Ah ! mademoiselle ne veut pas !…

CAROLINE, souriant.

Mademoiselle veut user du seul droit qu’elle s’arroge ici : le droit de se taire.

LE DUC, à Urbain.

Ça, c’est pour toi ! nous ne serons pas jaloux. (Urbain remonte à droite et prend un livre.) Est-ce que tu ne trouves pas que mademoiselle de Saint-Geneix nous traite fort durement tous les deux ? Je le dirai à maman, qui veut que nous vivions comme frère et sœur.

Il se rejette sur le canapé.
URBAIN, montrant un livre à Caroline.

II faut mettre aussi celui-là sur la liste, mademoiselle de Saint-Geneix ; c’est un ouvrage de prix, presque unique.

CAROLINE.

Non, monsieur le marquis, vous ne pouvez pas vous en passer.

URBAIN, froidement.

Pardonnez-moi.

LE DUC, agité.

Ah !

URBAIN, s’approchant du duc.

Qu’est-ce que tu as ?

LE DUC.

Je n’ai rien, j’enrage !

Il remonte.