Celui-ci est de la maison, c’est M. Henri de Trégenec.
M. le comte de Trégonec ? J’ai beaucoup entendu parler… (Françoise la fait asseoir.) Ah çà… (au docteur) nous venons vous voir ; nous vous devons tant de reconnaissance ! Nous vous devons la vie !…
Oh ! ce n’était pas si grave que ça ! un peu de nerfs, voilà tout.
Pardonnez-moi ! quand une demoiselle ne dort pas, c’est toujours grave.
Maman !
Voilà une dame bien expansive !
Ah çà ! j’espère que vous viendrez nous voir souvent dans notre château, à présent ? Nous voulons de la société, et nous comptons cultiver les personnes comme il faut de notre voisinage ; vous surtout, docteur, qui êtes si savant !
Eh ! qu’auriez-vous à faire de ma science, bon Dieu ! ma chère dame, quand vous vous portez si bien ?
Oh ! les personnes instruites, ça m’intéresse toujours, moi : ça m’illustre ! J’aime les gens de mérite : tout le monde s’accorde sur le vôtre… (se tournant vers Henri) quand on voit quels élèves vous savez faire…
Madame…
Je parle de mamselle Françoise : quand on voit une demoiselle si bien élevée, si raisonnable… (Bas, à sa fille.) Comme te voilà dépeignée ! toujours l’air d’un chien fou ! Tu ne peux pas lisser tes cheveux ? Eh bien, M. Laurent ne me présente