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DUNIÈRES, à Diane.

Eh bien, avez-vous fait connaissance ?

DIANE.

Oh ! oui ! tout de suite,

DUNIÈRES.

Vous étiez si intimidée d’aborder madame de Villemer. Vous voyez bien qu’elle est aimable I

DIANE.

Je crois bien ! il n’y a pas un quart d’heure que je connais madame la marquise, et je l’aime déjà de tout mon cœur !

LA MARQUISE.

Vrai ?

DIANE.

Vrai ! et, depuis que je suis près de vous, il y a une chose qui me tourmente.

LA MARQUISE.

Quoi donc ?

DIANE.

C’est que, quand mon tuteur m’a présentée à vous, vous ne m’avez pas embrassée comme on me l’avait promis.

LA MARQUISE.

Chère enfant ! (Elle l’embrasse.) C’est que je n’osais pas. Un baiser ! c’est une charité que votre âge fait au mien !

Elles vont s’asseoir à droite.
DIANE.

C’est un honneur pour moi, madame, et un plaisir aussi. Ma marraine m’a appris à vous aimer.

Léonie et Caroline entrent par la droite.
LA MARQUISE, à Dunières, qui est derrière son fauteuil.

Elle est tout bonnement ravissante !

DUNIÈRES.

N’est-ce pas ? un très-bon naturel.

LA MARQUISE.

Ah ! voici mademoiselle de Saint-Geneix.