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PIERRE.

Au pays aussi ; pas trop mal mariée.

CAROLINE.

Et vous voilà loin d’elles, à Paris, toujours domestique, quand je croyais…

PIERRE.

M. de Saint-Geneix m’avait fait du bien. Il m’a conseillé ensuite des affaires qu’il croyait bonnes… Le sien, le mien, sont partis ensemble !

CAROLINE.

Ah ! mes pauvres amis ! Et vous me l’avez caché I

PIERRE.

Vous aviez assez de peines comme ça. J’ai dit à ma femme : « Je servirai encore dix ans, voilà tout. » Tous les ans, je vas la voir. Dans trois ans, j’aurai fini ma tâche, et je retournerai chez nous pour tout à fait.

CAROLINE.

Et vous avez eu la bonne idée d’entrer ici ?

PIERRE.

Oui, depuis le jour où j’ai su que vous y étiez.

CAROLINE.

M. le duc a dit un grand bien de vous à sa mère, et, moi qui vous connais encore mieux, moi qui suis née dans les bras de votre femme et qui vous ai vus tous deux si dévoués à mon père, si bons, si respectables… oh ! soyez tranquille, Peyraque, je réponds de vous, et vous allez être bien heureux ici.

PIERRE, simplement.

Merci, mademoiselle.




Scène VII


LE DUC, PIERRE, CAROLINE.


LE DUC, affairé, venant de gauche.

Je vous demande pardon, mademoiselle. (Pierre sort.) M. de Dunières n’est pas ici ?